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Déni de fond de commerce: massifier, trois fois plutôt qu'une

30 Mars 2014 , Rédigé par Patrick Charpentier Publié dans #Savoir

Déni de fond de commerce: massifier, trois fois plutôt qu'une

Auparavant, arrêtons-nous sur les enseignements de fond de ce sondage: 

- Les gros flux, que tous les décideurs persistent à prendre pour des grandes rivières, ne sont en eux-mêmes que de modestes ruisseaux: dans toute l’Europe, il n'existe en effet pas plus qu'une poignée de grandes rivières naturelles (soit quelques dix millièmes du marché total des transports). Tout est diffus! 

- Les trains entiers, et parmi ceux-ci, les trains entiers souvent improprement qualifiés de réguliers, n’atteignent qu'exceptionnellement les dimensions de grandes rivières naturelles. La conclusion s'impose: il faut aussi massifier… les trains entiers! 

- Puisque le niveau de massification requis pour profiter à plein de la capacité d’emport de la traction ferroviaire n’existe pas à l’état naturel, il faut l’atteindre artificiellement. C’est le cœur même des procédés industriels d’une entreprise ferroviaire. 

- Il est donc parfaitement légitime de vérifier si SNCF maîtrise  ces procédés, à l'égal des meilleurs. Nous le vérifierons sur chacun des grands processus industriels de massification , qu'il faut additionner pour délivrer un service performant aux chargeurs. Il en est en effet trois et non un seul.

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M
Avant de massifier, il faut aller chercher des clients. Or la France industrielle n'est pas l'Allemagne ni le Benelux, du reste. Il y a des entreprises qui souhaitent utiliser le train, mais seulement pour quelques wagons par semaines, quand ce n'est pas saisonnier. Mais le pire est ailleurs : chaque entreprise dispose de sa/ses propre(s) destination(s), tout le monde ne va pas au même endroit. Dès lors, la massification se complexifie et le passage aux triages devient obligatoire et long.
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A
On fait maintenant rouler expérimentalement des trains de 1500 mètres. Ca veut dire que la limite ancestrale de 750 m a explosé. Vraiment bravo aux techniciens et ingénieurs pour leur persévérance. Ca faisait 20 ans que c'était sur le grill. Mais à quoi ca servira en dehors de quelques cas particuliers? Car les trains d'aujourd'hui font 400 mètres de longueur en moyenne, donc les remplir, c'est pas vraiment un problème de limite de longueur. Y a autre chose.
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M
3 processus de massification qui se cumulent? Je connais remplir les trains. Quels sont les 2 autres?
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D
A la conférence du SITL sur le fret ferroviaire, un orateur, soulignant l'importance du réseau capillaire disait hier que la SNCF avait pratiqué une politique de massification en se repliant sur les trains entiers. D'une certaine manière, c'est un contre sens. On peut penser qu'elle a fait exactement l'inverse, car massifier, c'est effectivement, comme le dit l'édito, faire des grandes rivières avec des petits ruisseaux, et non pas se contenter des grandes rivières, qui par ailleurs, à l'examen, se révèlent plutôt être elles mêmes modestes.
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D
Ca ne marche plus que quand c'est le client qui massifie lui même. Et encore ! Une fois qu'il remet des trains complets, ce n'est pas toujours gagné! <br /> Pour les autres trafics, ce qui est sûr, c'est que la machine à massifier est complètement grippée. Le haut débit ferroviaire hier, multilots multiclients, aujourd'hui, ce sont des échecs sur toutes les lignes..
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M
Massifier: tout le monde n'a que ce mot à la bouche. Mais personne n'explique vraiment ce que ça veut dire en pratique. Donc comment ça marche concrètement? Ici encore, on reste sur sa faim.
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